5 problèmes rencontrés par les freelances (et comment les corriger)

Être freelance n’est pas de tout repos. Pour beaucoup, cela nous a permis d’expérimenter la liberté de travailler sur les projets qui nous plaisent et de ne pas avoir de patron sur le dos. Par contre, parce que chaque situation a ses avantages et ses inconvénients, le fait d’être freelance met à jour des problématiques nouvelles, non vécues par les salariés.

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Article invité écrit par Romain Gerbet.

Rédacteur web freelance spécialiste du SEO, je suis aussi le créateur et l’administrateur du site www.red-action.net. Je vous propose des articles de conseils sur le thème de l’entrepreneuriat, la rédaction web et le référencement naturel.

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L’écrivain français, André Gide, disait : « Il n’y a pas de problèmes ; il n’y a que des solutions ». Ainsi, en suivant cette logique, je vous propose de voir ensemble les principales difficultés rencontrées par les freelances et les moyens de les appréhender sereinement.

Problème numéro 1 : quel statut d’entreprise choisir ?

Premier casse-tête vécu par tout entrepreneur/entrepreneuse : le choix du statut.

Si vous êtes allergique à l’administratif et que vous souhaitez tester votre activité, le statut d’autoentrepreneur est fait pour vous. Par contre, il faut savoir que vous ne facturez pas de TVA. Et surtout, vous êtes plafonné à 33 100 € de chiffre d’affaires (en 2017). Ceci étant dit, en choisissant la micro entreprise, vous montez rapidement votre activité et vous vous déclarez en quelques clics tous les mois/trimestres.

Généralement, un freelance décide de se lancer seul(e). Dans ce cas, pour ne pas être bridé (e) dès le début de votre activité, vous pouvez opter pour une EURL ou une SASU. L’avantage étant d’être mieux protégé (e) que le statut d’autoentrepreneur. Par contre, en contrepartie, vous payez plus de charges. De plus, la partie administrative est plus complexe.

Certain(e)s décident d’opter pour le portage salarial. C’est un statut intéressant, car vous obtenez les mêmes droits que les salarié(e)s tout en restant indépendant(e). De plus, vous déléguez tout le côté administratif à l’entreprise qui vous suit. Celle-ci vous donne, en contrepartie, un bulletin de salaire. Évidemment, vous vous doutez que cela n’est pas gratuit. Généralement, les frais de gestion sont estimés à environ 10 % de votre chiffre d’affaires.

À savoir : vous pouvez très bien créer votre autoentreprise en étant salarié (e) ou au chômage (en profitant de l’ACCRE) et changer de statut ensuite.

Problème numéro 2 : je ne trouve pas de clients.

Malgré toute votre bonne volonté, vous avez du mal à trouver vos premiers clients. C’est vrai qu’il est très difficile de se lancer sans quelqu’un pour vous donner votre chance.

C’est seulement une fois que vous réalisez votre première prestation que l’effet boule de neige se met en marche. Mais, il faut déjà arriver à dénicher ce client initial.

On parle souvent de la difficulté de trouver un emploi. Pour les clients, c’est la même chose. Je vous donne quelques conseils qui vous aideront (je l’espère) à vous lancer :

  • Mettez tous vos CVs en ligne à jour (vous trouverez des modèles de CV sur Photoshop et des modèles de CV sur WordPress).
  • Inscrivez-vous sur toutes les plateformes d’emploi qui ont une section freelance et répondez aux offres qui vous intéressent.
  • N’hésitez pas à vous inscrire aussi sur les plateformes dédiées aux freelances (je pense à Hopwork, par exemple).
  • Soyez actif/ve sur les réseaux sociaux professionnels (LinkedIn, Viadéo, voire Twitter).
  • Faites du networking et échangez votre carte de visite à toutes les personnes que vous rencontrez.
  • N’oubliez pas d’évoquer votre recherche de missions à vos anciens clients/collègues et à vos proches.
  • Créez un blog et montrez que vous connaissez votre sujet (à condition de pouvoir publier régulièrement ensuite).

Pour dénicher vos premiers clients, il n’y a pas de mystère : rencontrez et soyez actif sur internet.

Problème numéro 3 : impossible de travailler à la maison

Pour certain(e)s indépendants, il est difficile de se concentrer en restant à la maison. Avec vos enfants, les tâches ménagères qui vous attendent et votre conjoint(e) salarié (e) qui peut rentrer plus tôt ou qui prend des jours de congé (alors que vous, vous ne pouvez pas), travailler chez vous est une tâche ardue.

À cela, vous rajoutez le fait que personne ne vous oblige à vous lever et à travailler jusqu’à une heure précise. Vous comprenez donc que vous pouvez facilement vous laisser aller à la procrastination. Sans oublier la solitude qui est le fardeau d’une majorité de freelances.

Plusieurs astuces pour travailler efficacement chez vous :

  • Soyez régulier/ère dans votre travail. Utilisez un agenda pour planifier vos journées et tenez-vous-en.
  • Quand vous travaillez sur un sujet, coupez tout ce qui peut vous distraire (les mails, internet, le téléphone, la télévision, etc.).
  • Faites régulièrement des pauses. D’après le chercheur Norman Mackworth, nous sommes moins vigilants au bout de 30 min. Si vous le pouvez, scindez donc votre travail en sessions de 30 minutes.
  • Vous avez la chance de pouvoir vous créer une pièce de travail rien qu’à vous? Saisissez cette opportunité. Stephen King, par exemple, disait écrire la porte fermée, dans une salle aménagée pour cela.

Si vraiment c’est difficile de travailler à votre domicile, vous pouvez aussi sortir.

Une solution payante (assez chère, il faut l’avouer) : les espaces de coworking. On en trouve dans toutes les grosses villes. Généralement, vous payez un abonnement qui vous permet de vous y rendre quelques jours par mois. Ce qui est intéressant, c’est que vous y rencontrez d’autres professionnels qui peuvent vous aider à booster votre business.

Vous n’avez pas les moyens de vous offrir ce type de service ? Il existe des solutions gratuites telles que les médiathèques et bibliothèques ainsi que les parcs (certaines villes mettent le wifi à disposition).

Sans oublier les solutions semi-payantes telles que les cafés, les bars et les restaurants.

Problème numéro 4 : mes clients ont du mal à me payer

Chaque entrepreneur a eu affaire, au moins une fois dans sa vie, à un mauvais payeur. Certain(e)s n’hésitent pas à hausser le ton pour obtenir leur dû. D’autres se taisent et espèrent que leur client va faire le virement prochainement. Quelle est la bonne solution ?

Aucune des deux évidemment. Dans le premier cas, vous risquez de vous fâcher avec une personne qui peut être de bonne foi. Dans le second, vous pouvez ne jamais voir arriver la somme sur votre compte.

La première chose à faire si vous vous trouvez dans ce genre de situation, c’est de discuter avec votre client. Demandez-lui ce qu’il se passe et voyez s’il compte vous régler bientôt.

S’il le fait, tant mieux. Sinon, relancez-le par mail ou téléphone dès que la date impartie est dépassée. Toutefois, sachez qu’il est interdit de le menacer ou de faire pression sur lui. Rappelez-vous à lui et essayez de régler la situation à l’amiable.

Si vous n’arrivez toujours pas à trouver une solution, vous avez la possibilité d’envoyer des lettres de relance, faisant office d’avertissement. À savoir : elles ne sont pas obligatoires. Toutefois, c’est un bon moyen de garder une bonne relation commerciale. La première lettre de relance le rappelle à l’ordre tandis que la seconde lui montre que vous êtes prêt(e) à entamer une procédure judiciaire si le paiement n’est pas réalisé à la date convenue.

Une fois cette étape réalisée, le moment est venu de lui envoyer une mise en demeure qui permettra d’entamer la procédure judiciaire.

Concernant votre recouvrement judiciaire, vous avez le choix entre :

  • Une injonction de payer: simple et rapide, elle est utilisée pour les petits litiges ;
  • Le référé-provision qui vous permet de récupérer une partie de la somme rapidement et une seconde partie ensuite (en obligeant votre débiteur à vendre ses biens, si nécessaire) ;
  • L’assignation en paiement : plus rare, car longue et chère.

Nous entendons souvent parler de l’intervention d’un huissier. En fait, ce dernier n’apparait qu’en phase de recouvrement judiciaire. Il oblige votre débiteur à vous régler la somme qu’il vous doit si vous décidez d’aller devant la justice.

Pour information, il existe aussi des cabinets de recouvrement qui peuvent se charger de ces formalités à votre place. Ils ne se payent qu’au moment où la somme est récupérée.

Problème numéro 5 : je viens de perdre mon client principal

Après des années de bons et loyaux services, votre client principal vient de vous claquer la porte au nez. C’est un aléa courant de la vie d’un freelance auquel vous serez confronté (e) un jour. Parmi les causes invoquées, nous trouvons souvent un manque de budget ou un recrutement en interne.

Pour surmonter cette mauvaise passe, déjà, ne cessez jamais de prospecter. Ce n’est pas parce que tout va bien en ce moment que vous devez arrêter de chercher de nouveaux clients. Oui, vous pouvez freiner un peu votre prospection, mais tenez-vous tout de même à un minimum syndical.

Si vous vous retrouvez dans ce genre de situation sans client pour compenser cette baisse d’activité, profitez-en pour mettre à jour votre CV et vos profils en ligne. Vous n’avez pas de comptes sur LinkedIn, Viadéo et Twitter ? C’est le moment de vous en créer un.

Ensuite, prenez du temps pour sortir et vous rendre à des réunions de networking. Toutes ne vont pas vous permettre de trouver de nouveaux contrats. Pourtant, c’est en faisant de nouvelles rencontres que le bouche-à-oreille se mettra en place. C’est un puissant levier de croissance de business à ne pas négliger.

Finalement, n’oubliez pas votre réseau actuel, en commençant par vos proches. Dites-leur que vous cherchez des missions dans votre domaine. Ils ont peut-être des connaissances qui ont besoin de vos services. N’hésitez pas à recontacter vos anciens collègues, clients et toutes personnes susceptibles d’être intéressées.

Avec ce texte, j’espère que j’ai pu vous aider à y voir plus clair sur le statut de freelance. Vous verrez qu’en prenant un peu de recul, vous arriverez à vous en sortir.

Selon moi, le plus difficile est de sortir de sa bulle. Être seul(e), c’est mourir à petit feu. L’idéal étant donc de rencontrer régulièrement de nouvelles personnes afin d’agrandir votre réseau.

Tous les problèmes présentés sont des difficultés que j’ai rencontrées au quotidien et que j’ai réussi à solutionner.

Et vous ?

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A propos de l'auteur

Fabien

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